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The blog of Istituto Svizzero allows Fellows and Senior Fellows to connect with the public during their stay in Rome, Milan or Palermo, offering a unique perspective on the progress of their practice and research. Through a series of regularly published articles, one has the opportunity to closely follow the research and reflections of the residents. To read blog posts from previous editions click here.

29.05.2023
Solmeng-Jonas Hirschi

Carpe diem – oui, mais lequel ?
Solmeng-Jonas Hirschi

Solmeng-Jonas Hirschi (1992) travaille depuis 2021 comme assistant de recherche post-doctoral Ă  l’UniversitĂ© de Fribourg, oĂč il enseigne le grec ancien ; actuellement il se consacre Ă  l’élaboration du catalogue numĂ©rique des papyrus conservĂ©s au MusĂ©e BIBLE+ORIENT. Il est diplĂŽmĂ© en grec ancien, latin, histoire et anthropologie de l’UniversitĂ© de Berne (2015). Par la suite, il a obtenu un Master en linguistique et papyrologie Ă  la University of Oxford (2016), oĂč il a terminĂ© son doctorat (2021) sur la pragmatique de la thĂ©rapie philosophique dans les lettres d’Épicure, sous la direction du professeur Tobias Reinhardt. À Rome, il poursuivra son projet de recherche De Temps en Temps – Epicure, Bergson, McTaggart, qui explorera le concept de temps dans l’Ɠuvre de ces trois philosophes.

On peut cueillir le jour, comme le dit Horace, mais peut-on cueillir hier et demain aussi ? La gestion des souvenirs heureux et des craintes est cruciale Ă  l’exercice du bonheur Ă©picurien. Une erreur de comprĂ©hension pourrait s’avĂ©rer fatale Ă  la bĂ©atitude. Ce serait dommage.

Le poĂšte et philosophe Ă©picurien (ou philosophe et poĂšte, c’est selon) LucrĂšce prĂ©tend que si le temps n’est rien en soi (De rerum natura 1.459), le passĂ© est nĂ©anmoins une propriĂ©tĂ© d’un lieu ou d’un objet. Car le temps est corrĂ©latif de tout changement et tout changement dĂ©pend d’un objet. Chaque chose aurait ainsi son histoire en elle, Ă©voluant conjointement et se dĂ©gradant doucement.

La conceptualisation d’un temps abstrait Ă  partir de cela est une affaire trĂšs dĂ©licate. Le « temps » ne dĂ©pend alors plus seulement de l’objet changeant ou du phĂ©nomĂšne se produisant, mais aussi de son observation. Le rapport empirique au temps doit toujours rester au centre de sa conceptualisation. Une confiance aussi solide dans la validitĂ© de l’expĂ©rience pour une chose aussi abstraite est remarquable dans l’antiquitĂ©. Mais cela crĂ©e Ă  bien des Ă©gards plus de problĂšmes que cela n’en rĂ©sout : peut-on alors jamais vraiment parler d’autre chose que de nos ressentis ?

Epicure nous met devant un dilemme qu’on retrouve sous d’autres formes chez les philosophes H. Bergson et J. McTaggart, quelques 2000 ans aprĂšs LucrĂšce. Temps-Ă©volution objectif ou temps-durĂ©e subjectif, causal ou perçu, changement ou concept, le chemin de crĂȘte entres les diffĂ©rents temps est malaisĂ©. Les phrases Ă  moitiĂ© finies sur des papyrus carbonisĂ©s par l’éruption du VĂ©suve ou sur des parchemins abĂźmĂ©s du Vatican ne nous aident pas franchement Ă  comprendre les Ă©picuriens. Ces sources Ă©parses, fragmentaires et souvent lacunaires forcent la spĂ©culation Ă  chaque coin de lignes. C’est un risque et une opportunitĂ©. C’est la sĂšve de la passion philologique.

Vue plongeante sur l’hermĂšs bicĂ©phale en marbre reprĂ©sentant Epicure et son disciple MĂ©trodore, retrouvĂ© au Portico di Santa Maria Maggiore et exposĂ© dans la ‘Salle des Philosophes’ des MusĂ©es Capitolins de Rome (inv. MC 576 ; copie romaine d’un original grec ; 2e siĂšcle de notre Ăšre).

Vue plongeante sur l’hermĂšs bicĂ©phale en marbre reprĂ©sentant Epicure et son disciple MĂ©trodore, retrouvĂ© au Portico di Santa Maria Maggiore et exposĂ© dans la ‘Salle des Philosophes’ des MusĂ©es Capitolins de Rome (inv. MC 576 ; copie romaine d’un original grec ; 2e siĂšcle de notre Ăšre).

Ma recherche sur le temps Ă©picurien avance une nouvelle lecture des textes qui dynamise le dualisme entre temps absolu (celui de la course effrĂ©nĂ©e des atomes) et temps de l’expĂ©rience (entre deux pauses-cafĂ©). En creux, c’est la portĂ©e ontologique des concepts chez Epicure dont il est question. Car dire ce que l’on sait ne revient pas forcĂ©ment Ă  dire ce qui est. Faire le premier est dĂ©jĂ  complexe, tenter le second est audacieux. Mais je crois Epicure ambitieux.


Rome antique sans romantique
J’ai commencĂ© ma rĂ©sidence de 5 mois ici Ă  Rome Ă  la mi-fĂ©vrier. Personnellement plutĂŽt portĂ© sur la thĂ©orie et les textes, la ville m’a rapidement rappelĂ© Ă  la rĂ©alitĂ©. L’expĂ©rience sensorielle constante de productions antiques interroge : comment les voir (ou les ignorer) ? Les lire ou les Ă©crire ? On peut en tout cas difficilement en faire l’économie, si tant est mĂȘme qu’on le veuille. A Rome, ma rĂ©flexion sur le temps est devenue inĂ©vitablement plus empirique. Cela peut paraĂźtre paradoxal mais cette surcharge de passĂ© visible recalibre mon rapport Ă  celui-ci vers plus de sobriĂ©tĂ©. Elle me permet de prendre du recul. A l’usage (ou Ă  l’usure), « l’antiquité », ce prĂȘt-Ă -penser commode dont on se croit, se veut ou mĂȘme se crĂ©e si facilement hĂ©ritiers, se rĂ©vĂšle moins exemplaire, moins grave et plus commune. RelativisĂ©e. DĂ©dramatisĂ©e. Il devient alors plus aisĂ© de chercher et partager ses connaissances sans qu’à son insu on en ait fait les proxys de ses propres valeurs. On perd peut-ĂȘtre en grandiloquence, mais on gagne largement en honnĂȘtetĂ© intellectuelle.

Ces rĂ©flexions sur la prĂ©sence et l’utilisation de l’antiquitĂ© m’ont conduit à organiser une table ronde (ce 31 mai) avec l’artiste en rĂ©sidence Sophie Jung. Le thĂšme en est les canons littĂ©raires et esthĂ©tiques, domaine oĂč l’antiquitĂ© a longtemps jouĂ© un rĂŽle Ă©crasant tant sur la recherche que sur la crĂ©ativitĂ©. Mais mon questionnement du rapport Ă  l’antiquitĂ© m’a aussi amenĂ© Ă  travailler avec l’artiste en rĂ©sidence GrĂ©gory Sugnaux dans la rĂ©alisation d’une sculpture hybride combinant la typologie du pilier hermaĂŻque antique avec un objet de consommation actuel.

Dispenser, sculpture de G. Sugnaux et S.-J. Hirschi, plan dessiné par G. Azzariti.

Dispenser, sculpture de G. Sugnaux et S.-J. Hirschi, plan dessiné par G. Azzariti.

Ces collaborations mobilisant des compĂ©tences variĂ©es font se tĂ©lĂ©scoper les temporalitĂ©s et les rĂ©fĂ©rences. Les savoirs deviennent une matiĂšre Ă  travailler. Ils se dĂ©sacralisent, les formes se dĂ©forment, les possibles s’étendent.


Les clepsydres molles
Il n’est pas certain qu’Epicure ait rĂ©ellement dĂ©fendu l’existence d’un temps absolu, mĂȘme s’il semble parfois jouer avec l’idĂ©e. En arrivant, je partais du principe qu’il allait falloir trancher, me dĂ©cider face au dualisme. Mais la relecture des manuscrits et le goĂ»t du mille-feuille archĂ©ologique romain (plutĂŽt que le camembert) remettent les idĂ©es en place. Le temps est plus mou qu’on veut bien le croire. Tout comme l’antiquitĂ©, il est peut-ĂȘtre avant tout ce qu’on en fait.

Les strates historiques de Rome affleurant ci et lĂ  accompagnent quotidiennement ma rĂ©flexion sur le temps d’une part et sur les enjeux et dĂ©fis de ma discipline d’autre part. Se confronter aussi intensĂ©ment aux fragments et reliefs du passĂ© courbe la pensĂ©e. On revient sur ses Ă©vidences, on les actualise, on prend mieux conscience de son interprĂ©tation.

Sauver le temps et le camembert de DalĂ­, image gĂ©nĂ©rĂ©e Ă  l’aide de DALL-E.

Sauver le temps et le camembert de DalĂ­, image gĂ©nĂ©rĂ©e Ă  l’aide de DALL-E.

03.05.2023
Matteo Meschiari

L’ùre de l’effondrement
Matteo Meschiari

Matteo Meschiari (Modena, 1968), ancien chercheur en sciences Demo ethno anthropologiques, est professeur associĂ© en gĂ©ographie culturelle Ă  l’universitĂ© de Palerme. Depuis des annĂ©es, il Ă©tudie le paysage dans la littĂ©rature et mĂšne des recherches sur l’espace perçu et vĂ©cu en Europe et au-delĂ . Il a formulĂ© la thĂ©orie de l’esprit paysager, selon laquelle l’esprit humain est gĂ©nĂ©tiquement et culturellement basĂ© sur le paysage, et a proposĂ© de nouveaux modĂšles d’interprĂ©tation pour l’art palĂ©olithique franco-cantabrique. Il mĂšne ses Ă©tudes Ă  la fois dans une perspective Ă©volutionniste, cognitive et culturelle (traitant des relations entre la pression environnementale et le dĂ©veloppement de modules cognitifs) et dans une perspective anthropologique et gĂ©ographique (traitant de la dynamique spatiale et de la domestication, des modĂšles d’habitation et de la dynamique entre l’espace, le corps et la performance dans la tauromachie). Il complĂšte son Ă©tude de l’environnement par des Ă©crits militants pour sa dĂ©fense, ainsi que par des articles et des livres non romanesques et littĂ©raires.

La gĂ©ographie et l’anthropologie portent des regards systĂ©miques sur le monde physique et social, et, comme d’autres disciplines traditionnelles, elles entrent aujourd’hui dans une nouvelle Ăšre culturelle: l’AnthropocĂšne. Leur contribution Ă  la perception du cosmos, radicalement transformĂ© par notre espĂšce, n’en est qu’à ses dĂ©buts. De nouvelles rĂ©flexions Ă©pistĂ©mologiques, de nouvelles mĂ©thodologies, de nouveaux objectifs sont en cours d’élaboration. En tant qu’anthropologue, gĂ©ographe, professeur et Ă©crivain, j’étudie depuis une vingtaine d’annĂ©es le rapport humanitĂ©-environnement, en particulier les cultures narratives et, dans le monde occidental, la narrativisation littĂ©raire du paysage, en tant que de dĂ©passement de l’opposition nature-culture. Ces cinq derniĂšres annĂ©es, je me suis focalisĂ© sur la cartographie des diffĂ©rents imaginaires nĂ©s du tournant de l’AnthropocĂšne, notamment dans le roman contemporain, les arts visuels et certaines formes d’expression de la pop culture (cinĂ©ma, bandes dessinĂ©es, sĂ©ries TV). Mes rĂ©flexions sont consignĂ©es dans plusieurs essais (La Grande Estinzione. Immaginare ai tempi del collasso, 2019; Antropocene fantastico. Scrivere un altro mondo, 2020; Geografie del collasso. L’Antropocene in 9 parole chiave, 2021; Landness. Una storia geoanarchica, 2022), mais aussi dans deux blogs que j’ai crĂ©Ă©s et que j’anime avec l’écrivain Antonio Vena, ici et ici.

PersuadĂ© que seule une approche Ă©clectique permet de cheminer d’apprĂ©hender cette vaste opĂ©ration de cartographie culturelle dans toute sa complexitĂ©, je mĂšne en ce moment trois projets de front: la publication italienne de l’ouvrage de Paul Shepard intitulĂ© The Tender Carnivore and the Sacred Game (1973); un essai de contre-cartographie, Terre che non sono la mia. Una controgeografia in 111 mappe (octobre 2023); et un roman Ă©crit Ă  quatre mains avec Antonio Vena, Ravenna-Exolution. Le fil rouge qui relie ces trois projets tient, en substance, Ă  la conviction que parler de l’AnthropocĂšne appelle l’adoption d’un « plurilinguisme » exploratif. Alors qu’il Ă©crivait au dĂ©but des annĂ©es 1970, Paul Shepard, en visionnaire, a su identifier des dynamiques d’effondrement cognitif dont nous n’avons pris conscience que bien plus tard. Publier son livre en italien 50 ans aprĂšs ne relĂšve pas d’une dĂ©marche historique, mais vise Ă  fournir au public italophone un outil particuliĂšrement innovant pour repenser la pathologie anthropocentrique qui mĂšne notre espĂšce au bord de la catastrophe.
Faute de vĂ©ritable imagination – autre symptĂŽme du collapse culturel de l’Occident –, l’étude des cultures traditionnelles autochtones, en particulier celles de la chasse et de la cueillette, peut permettre de dĂ©centrer et de dĂ©santhropiser le regard: comment des groupes humains trĂšs diffĂ©rents du nĂŽtre voyaient-ils, et voient-ils, la Terre? Comment reprĂ©sentaient-ils et « cartographiaient-ils » leur paysage? Enfin, le roman soulĂšve toujours des questions liĂ©es Ă  la narration, et la narratologie est le principal instrument de dĂ©cryptage du nouveau « storytelling » anthropocĂšne, peut-ĂȘtre en y contribuant et en mettant au jour certains rĂ©cits toxiques.

Ces trois pistes de recherche avaient besoin d’un lieu catalytique unique, d’un cube d’espace-temps dans lequel rĂ©flĂ©chir Ă  trois vitesses, sans distractions intellectuelles et sociales. C’est alors que s’est concrĂ©tisĂ©e la Senior Fellowship de l’Institut suisse, qui a permis de rĂ©pondre Ă  une exigence encore plus difficile Ă  satisfaire: disposer d’un creuset humain et culturel exceptionnel oĂč mener des expĂ©riences de laboratoire, pour donner un cadre conceptuel aux hypothĂšses de travail que, dans cette phase de ma vie, je ressens comme plus urgentes. Sachant que je travaille souvent sur des images et avec des images, j’en ai sĂ©lectionnĂ© une pour m’accompagner durant mon sĂ©jour romain, pour me servir de « fossile repĂšre » (Leitfossil) et m’aider Ă  m’orienter dans l’Atlas de l’AnthropocĂšne (Bilderatlas AnthropozĂ€n): un glacier. Les glaciers du PlĂ©istocĂšne, comme paysage des chasseurs-cueilleurs du PalĂ©olithique; les glaciers comme modĂšle de complexitĂ© et d’irreprĂ©sentabilitĂ© perceptive; les glaciers comme thermomĂštre d’une crise climatique et cognitive. L’histoire des glaciers en tant qu’objet scientifique, mais aussi culturel et imaginatif, naĂźt en Suisse, avec les observations de Louis Agassiz et de Horace-BĂ©nĂ©dict de Saussure, dont les enseignements demeurent riches d’enseignement Ă  mes yeux aujourd’hui encore. Que je m’intĂ©resse aux cultures palĂ©olithiques, Ă  la gĂ©ologie culturelle, Ă  l’invention des Alpes ou Ă  la crise climatique, les « glaciers de l’esprit » constituent un thĂšme rĂ©current dans mes travaux. Et c’est Ă  une relecture de tous ces glaciers Ă  la lumiĂšre sinistre de l’AnthropocĂšne que j’entends consacrer mon sĂ©jour Ă  Rome.

17.04.2023
Gaia Vincensini

Cher Temps
Gaia Vincensini

Gaia Vincensini vit et travaille entre GenĂšve et Paris. Elle a obtenu son diplĂŽme de licence de la HEAD-GenĂšve en 2016. Dans son travail, elle crĂ©e des rĂ©cits qui explorent les systĂšmes de valeurs qui structurent l’art et la sociĂ©tĂ©. En 2021, elle a remportĂ© les prix Manor et Kiefer Hablitzel I Göhner et en 2020, elle a effectuĂ© une rĂ©sidence de neuf mois Ă  la CitĂ© internationale des arts de Paris. Son travail a Ă©tĂ© exposĂ© au MAMCO et Ă  la Forde Ă  GenĂšve, au Swiss Institute Ă  New York, Ă  la Maison d’Art Bernard Anthonioz Ă  Nogent-sur-Marne et plus rĂ©cemment Ă  la Galleria Martina Simeti Ă  Milan et, pendant la FIAC, Ă  la galerie Gaudel de Stampa. À Rome, elle dĂ©veloppe une sĂ©rie d’Ɠuvres explorant les divinitĂ©s du monde contemporain et la maniĂšre dont les ĂȘtres humains s’y confrontent.

Cher Temps,

Les villas romaines sont comme des golems qui se dévorent entre eux avant de se cannibaliser. Construites les unes sur les autres, elles cherchent continuellement à se dépasser, alimentant ainsi un cycle sans fin auquel seule une destruction pure et simple peut mettre fin.

Le cannibalisme architectural dĂ©signe la pratique consistant Ă  rĂ©utiliser des bĂątiments ou parties de bĂątiments existants pour construire de nouvelles structures. TirĂ© du latin canis, « chien », le terme fait rĂ©fĂ©rence au fait de se nourrir de chiens pour assurer sa propre subsistance. Il est employĂ© dans des contextes trĂšs divers, mais est surtout associĂ© Ă  la pratique qui, en architecture, consiste Ă  recycler d’anciens bĂątiments ou segments de bĂątiments pour en construire d’autres.

UtilisĂ©e depuis la nuit des temps, cette mĂ©thode n’a rien de nouveau. Le ColisĂ©e de Rome, construit avec des matĂ©riaux repris d’autres structures, en constitue l’un des exemples les plus cĂ©lĂšbres. Plus rĂ©cemment, le terme a aussi Ă©tĂ© employĂ© pour dĂ©crire la destruction d’anciens Ă©difices et la rĂ©utilisation des matĂ©riaux rĂ©cupĂ©rĂ©s pour en Ă©lever d’autres. Alors que le coĂ»t des matĂ©riaux de construction augmente et que la quantitĂ© de bĂątiments anciens disponibles diminue, cette pratique devient aujourd’hui de plus en plus courante.

L’araignĂ©e veuve noire est une espĂšce sexuellement dimorphique. Les femelles sont beaucoup plus grandes que les mĂąles, puisqu’elles mesurent jusqu’à 4 centimĂštres, alors que les males sont gĂ©nĂ©ralement deux fois plus petits. La durĂ©e de vie varie Ă©galement : les femelles peuvent vivre jusqu’à 3 ans, tandis que les males ne vivent qu’environ une annĂ©e.
La veuve noire femelle est aussi beaucoup plus agressive et tue souvent le male aprùs l’accouplement. Elle s’accouple avec de nombreux partenaires et peut stocker le sperme dans son organisme et l’utiliser plus tard.

Le cannibalisme sexuel a quelque chose de tabou qui le rend d’autant plus excitant. L’idĂ©e de manger l’autre – ou d’ĂȘtre mangĂ©.e – constitue pour beaucoup un puissant aphrodisiaque.
Le cannibalisme sexuel peut ĂȘtre dangereux et n’est pas adaptĂ© Ă  tout le monde. Mais pour ceux et celles qui veulent explorer ce fantasme sombre et tabou, l’expĂ©rience peut s’avĂ©rer incroyablement Ă©rotique et excitante.

Pour le reste, rien d’extraordinaire, des sphinx de la finance, des codes, des coffres et des montres.

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