Mon séjour à l’Istituto Svizzero à Rome est tombé un peu comme quand on gagne à la loterie : pile au moment où je me demandais dans quel coin d’Europe l’action de mon nouveau livre allait se dérouler. En 2019 le premier livre de ma trilogie paraissait. La première partie – GRM-Brainfuck – se passait en Angleterre, la deuxième – RCE Remote Code Execution – dans toute l’Europe, avec son centre au Tessin – et, désormais, c’était une évidence, le nouveau tome NEW qui décrit la reconstruction post-débâcle du système financier et du système social, devait se passer en Italie. L’Italie, le pays que pratiquement le monde entier croit connaître, et qui pourtant recèle encore de bonnes et de mauvaises surprises : anarchie, fascistes, communistes, beauté et déclin, convivialité et criminalité, richesse et pauvreté absurde.
Le décor parfait pour le lancement d’une expérimentation socialiste utopique.
Mes recherches en Italie ont débuté l’année dernière, avec des voyages dans des lieux déserts dans le Nord du pays, des discussions avec des scientifiques et des sociologues italien.ne.s. A cet égard le séjour à l’Istituto Svizzero s’est révélé parfait pour approfondir les sujets avec deux guides locaux.
J’ai eu droit à un cours accéléré sur, en vrac, les ghettos, la mafia, l’anarchie, les squatts, les rêves d’avenir et le désespoir à Rome, les banlieues, Naples, la Sicile. Et aujourd’hui, de retour à la maison, j’espère écrire un best-seller absurde et génial. Hélàs!
Je ne peux sortir qu’un mauvais italien, je m’étais imaginé que ça viendrait tout seul, dans la belle villa. C’est plutôt raté.